le 11 novembre : Fête de Saint Martin de Tour
Il est avec saint Denis et saint Louis un des patrons de la France,
des cavaliers, des drapiers, des fantassins, des fourreurs, des hôteliers, des mendiants, des militaires, des piétons, des soldats et des tailleurs.
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Mais qui est-il ?
Le don à un mendiant de la moitié de son manteau
Martin voit le jour à Sabaria, en Pannonie (la Hongrie d’aujourd’hui), vers 316. Ses parents sont des païens, son père un tribun militaire. Martin est élevé à Pavie (Italie) et devient soldat. Un jour, à Amiens, Martin rencontre, près de l’une des portes de la cité, un mendiant nu qui souffre du froid. Dans un geste qui est demeuré fameux, le militaire déchire son manteau et en donne une des moitiés au malheureux (selon une tradition tardive, il ne peut faire don de l’autre moitié qui appartient à l’armée romaine). La nuit suivante, le Christ apparaît en songe à Martin, portant la moitié du manteau qu’il a offert au pauvre. Martin se convertit alors au christianisme. Deux ans plus tard, il est autorisé à quitter l’armée.
Le premier monastère en pays franc
Martin retourne en Pannonie et convertit notamment sa mère. En Illyrie et à Milan, il combat l’hérésie d’Arius. Après avoir connu l’exil, il fonde, à Ligugé (dans le Poitou) le premier monastère chrétien établi dans ce pays. En 372, Martin est proclamé évêque de Tours par le peuple cette ville, et bien que les nobles de la cité critiquent « ses vêtements malpropres et sa chevelure en désordre ». Malgré sa nouvelle charge, Martin n’en continue pas moins de mener une vie austère, et demeure dans une cellule, près de la cathédrale, puis dans l’abbaye de Marmoutier, qui devient l’un des plus fameux monastères de tout l’Occident. Par ailleurs, il s’emploie à évangéliser les populations, à bâtir plusieurs autres couvents et à détruire les édifices païens et les arbres sacrés. En outre, Martin participe aux débats théologiques que connaît alors l’Eglise.
Un culte d’une importance exceptionnelle
Martin disparaît en 397 (il est le 1er saint non martyr). Son tombeau, à Tours, devient aussitôt un centre de pèlerinage d’une extrême importance. La chape du saint fait l’objet d’une très grande vénération. Les Mérovingiens et les Carolingiens ont fait de Martin un des saints protecteurs de leurs dynasties et du royaume. La Saint-Martin était autrefois une des principales dates qui rythmaient le calendrier des paysans. Aujourd’hui, en France, plus de 500 communes et quelque 4000 paroisses portent le nom de Saint-Martin. Le nom de ce saint est le patronyme le plus répandu dans l’Hexagone.