La Toussaint est une fête joyeuse, celle de la joie de tous les saints qui, nous le croyons, vivent pleinement de la communion d’amour, auprès de Dieu, pour toujours.
Cette fête est célébrée dans l’allégresse du Gloire à Dieu et des Alléluia .
A la Toussaint nous fêtons tous les saints, pas seulement ceux qui sont fêtés au calendrier, mais aussi la foule immense des saints inconnus, qui ont vécus, sont morts et qui sont auprès de Dieu, Vivants pour l’éternité.
Ils ont pu être riches, pauvres, des enfants, des vieillards, des malades, des savants, des ignorants, des petits, des rois, des prêtres, des moines…tous ont été comme des miroirs de la sainteté de Dieu.
Le Christ en mourant a porté le poids de nos manques d’amour. En ressuscitant, il nous donne l’assurance définitive qu’un avenir est possible pour tout homme.
La fête de la Toussaint met en lumière la victoire de la Vie sur la mort. La mort n’a pas le dernier mot. “Non, je ne meurs pas, j’entre dans la Vie“ dit sainte Thérèse de Lisieux peu avant sa mort. Cette fête ravive notre espérance d’entrer à notre tour dans cette joie avec tous ceux qui nous ont précédé. Nous demandons aux saints de prier pour nous.
Qu’est-ce qu’un saint ?
Il n’est ni un super héros, ni un être parfait !
Dieu seul est saint ! Saint, Il est don total et fait participer l’homme à sa sainteté.
Le chrétien est appelé à être comme un miroir de la sainteté de Dieu.
Être saint, c’est laisser grandir en soi la vie de Jésus Fils de Dieu, reçue au baptême. C’est se faire proche de Jésus qui est venu nous montrer l’amour de Dieu pour nous, jusqu’à nous donner sa vie.
Comment se faire proche de Jésus ?
En Lui parlant dans la prière, comme à un ami, en lui demandant la force d’aimer les autres, là où on est, comme on est,…comme lui nous aime.
L’amour est la substance même de nos vies. C’est ce que nous cherchons tous, car nous sommes faits pour aimer. C’est l’amour qui transfigure nos vies.
Le Christ est venu nous montrer ce chemin de vie, ce chemin d’amour et de bonheur.
“Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Mon commandement, le voici :Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.“ (Jean 15, 9 et 12)
Les saints ont choisi de suivre ce chemin. Ils nous montrent que la vie n’a de sens que si elle est donnée en faisant du bien et que cela source de joie. Ils sont des exemples pour nous.
La Toussaint se fête sur la Terre comme au Ciel !
Au Ciel…
Cette vie parfaite, cette communion de vie et d’amour avec la Trinité : Dieu Père, Fils et Esprit, avec Marie, les anges et les bienheureux est appelée « le ciel ».
Le ciel est l’état de bonheur suprême et définitif (Catéchisme de l’Église Catholique 1024).
Et sur la terre !
Depuis toujours Dieu cherche à rentrer en relation et faire alliance avec l’homme pour lui communiquer son amour. Dieu, avec Noé, a donné l’arc en ciel comme signe concret d’une Alliance de paix avec les hommes (Genèse 9, 17). Sur terre, nous sommes invités à vivre de cette communion de vie et d’amour qui rend heureux et qui est une anticipation de notre vie au ciel. Une expression exprime le plein bonheur : « Je suis au septième ciel ! » Les saints ont vécu progressivement sur la terre comme au ciel qui est le pivot de la prière du « Notre Père ».
Le monde des saints est accessible à tous : nous sommes tous appelés à la Sainteté !
Parler aux enfants de la prière pour les défunts
La fête de la Toussaint illumine le jour suivant, le 2 novembre : la commémoration de tous les fidèles défunts. Ce jour-là, en association avec tous les saints connus ou inconnus, l’Église prie particulièrement pour tous les défunts dans l’espérance de la vie éternelle. Vous trouverez quelques éléments sur ce que l’Église célèbre ce jour-là et comment l’honorer.
La prière pour les morts appartient à la plus ancienne tradition chrétienne.
C’est une prière par laquelle nous demandons que les défunts soient introduits dans la gloire de Dieu.
A chaque messe, l’Église prie pour ceux qui sont morts. Elle prie d’abord “pour tous ceux qui reposent dans le Christ“ et elle élargit sa prière “à tous les morts dont seul le Seigneur connaît la foi.“(Prière Eucharistique).
Depuis les origines, l’Église a le souci d’assurer aux défunts une sépulture digne, par respect du corps et en témoignage de l’espérance de la résurrection.
Le mot cimetière signifie lieu de repos. La tombe avec sa croix rappelle cette espérance chrétienne. La commémoration des défunts est l’occasion particulière pour les familles de prier pour leurs proches qui sont morts, en demandant au Seigneur de les accueillir et à Marie et à tous les saints de les accompagner. Ce jour-là, les familles vont souvent se recueillir sur les tombes de leurs proches et déposer des fleurs, signe de vie.
C’est un moment important pour faire mémoire de ceux qui nous ont quittés dans l’espérance de les rejoindre un jour auprès de Dieu.
Dans certains lieux, l’Église convie les familles touchées par le deuil au cours de l’année, à venir prier le 2 novembre. Les noms des défunts dont les obsèques ont été célébrées dans l’année, sont rappelés.
Prier pour les défunts, c’est croire en la promesse de la vie éternelle : « Moi, dit Jésus, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » Jean 11,25
Document extrait d’une catéchèse pour enfant
Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur l’Église (lumen gentium), parle avec clarté de l’appel universel à la sainteté, en affirmant que personne n’en est exclu : « A travers les formes diverses de vie et les charges différentes, il n’y a qu’une seule sainteté cultivée par tous ceux que conduit l’Esprit de Dieu et qui… marchent à la suite du Christ pauvre, humble et chargé de sa croix, pour mériter de devenir participants de sa gloire » Benoît XVI, audience générale du mercredi 13 avril 2011.
Nous pouvons voir dès maintenant des signes par milliers de ce monde céleste.
Chanter la louange de Dieu ; des gens qui s’aiment, qui sont contents du bonheur des autres : c’est ce qui nous est décrit au ciel. Ceci se déploie déjà sur la terre avec l’aide de l’Esprit Saint.
« Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (Lettre aux Galates 5, 22)
Chacun peut être artisan de joie, de paix, d’amour…avec les dons qu’il a reçus.
« Fleuris là où tu es, et le monde sera beau » (Saint François de Sales)
Cette communion entre le ciel et la terre est bien exprimé par sainte Thérèse de Lisieux lorsqu’elle dit : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ».
À l’heure où le Christ apparaîtra, quand se réalisera la glorieuse résurrection des morts, la clarté de Dieu illuminera la Cité céleste et l’Agneau sera son flambeau (cf. Ap 21, 24). Alors l’Église des saints tout entière, dans la joie suprême de la charité, adorera Dieu et « l’Agneau qui a été égorgé » (Ap 5, 12), proclamant d’une seule voix : « À celui qui siège sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et domination dans les siècles des siècles » (Ap 5, 13-14)