Qu’est-ce qu’une ordination sacerdotale ?
L’ordination sacerdotale est la célébration liturgique où un homme diacre reçoit de l’évêque le 2ème degré du sacrement que l’on appelle « sacrement de l’ordre » pour devenir prêtre. Il entre aussi dans le « presbyterium » qui est la communauté des prêtres d’un diocèse unis autour de leur évêque.
Les étapes de la célébration de l’ordination :
La liturgie commence par un premier geste essentiel. Le futur prêtre est présenté à l’évêque (ce n’est pas lui qui se propose seul à l’ordination), après une interrogation publique sur ses aptitudes. Si le discernement a été bien fait, il est jugé digne de devenir prêtre, et toute l’assemblée chante sa joie avec le Gloire à Dieu. Le prêtre en effet est d’abord au service du peuple de Dieu par les sacrements. Après ces rites d’introduction, la messe se déroule normalement, autour de la Parole de Dieu. Après l’homélie, le rituel propose les gestes spécifiques du sacrement de l’ordre.
Il y a un dialogue public entre l’évêque et le futur prêtre : ce dernier s’engage devant tous à vivre son ministère selon ce que demande l’Église. Suit la grande litanie des saints, prière de toute l’Église pour et avec celui qui, allongé sur le sol, ne pourra jamais tenir ses promesses sans l’aide, le soutien du Seigneur, son pardon et la force de la prière et de l’amitié de la communauté. Le fait d’être allongé au sol signifie aussi que toute la vie du prêtre devra être un chemin par lequel avanceront tous ceux qui voudront découvrir le Christ. C’est le sens de la vie d’un prêtre.
Ensuite tous les prêtres présents vont imposer les mains personnellement sur la tête du futur ordonné en signe de communion et d’accueil. Puis l’évêque dira la grande prière d’ordination, entouré de tous les prêtres.
Viennent ensuite les rites complémentaires. Chaque ordinand reçoit les vêtements sacerdotaux (l’étole et la chasuble). L’évêque lui fait une onction de Saint Chrême sur la paume des mains (signe de la consécration). Cette huile parfumée a été consacrée à la messe chrismale au cours de la semaine sainte. Elle sert à tous les sacrements dits
« à caractère », ceux que l’on ne reçoit qu’une fois et qui ne peuvent être annulés.
L’évêque dans un dernier geste significatif remet au nouveau prêtre la patène et le calice qui sont les instruments nécessaires pour l’eucharistie. Enfin il lui donne le baiser de paix traditionnel depuis les Apôtres. Toute la communauté des prêtres, par ce baiser de paix, accueille le nouveau prêtre.