Joséphine Bakhita
une esclave soudanaise devenue Sainte
Qui est-elle ?
Bakhita est née en 1869 au Soudan. Sa famille, animiste, est assez aisée, elle a trois frères et une sœur. A neuf ans, Bakhita est enlevée par des pillards. Traumatisée, elle oublie son prénom et sera surnommée «Bakhita» qui veut dire «la chanceuse». Vendue à plusieurs reprises sur les marchés africains, elle connut les atrocités d’un esclavage qui laissa dans son corps des cicatrices profondes.
En 1883 Bakhita fut acquise par un consul italien. Dès lors sa vie changea radicalement: Elle trouva en lui quelqu’un de bon. Il l’emmena en Italie. Là, elle est « offerte » à un couple pour être la gouvernante de leur fille. Elle découvre une nouvelle vie où elle est bien traitée. En 1887, un ami de la famille lui offre un crucifix et l’invite à découvrir le Christ. Elle est bouleversée et ressent un grand désir de connaître Jésus et de s’occuper des pauvres.
Par une décision du Procureur du roi, en 1889, Bakhita est officiellement et définitivement affranchie. Elle est baptisée le 9 janvier 1890, elle reçoit en même temps la confirmation et fait sa première communion. Elle choisit le nom de Joséphine, comme sa marraine.
Joséphine Bakhita se consacre à Notre-Dame pour qui elle a une grande dévotion. Peu à peu, elle sent le désir grandissant d’être religieuse et la jeune femme entre au noviciat en 1893.
Sœur Joséphine prononce ses premiers vœux en 1896 et vit désormais au rythme de la règle, se montrant dévouée en tout. Les habitants de la région accueillent chaleureusement la «madre moretta» (la mère noire) frappés par son sourire et sa foi. En 1927, elle prononce ses vœux perpétuels. En 1930, à la demande de la mère supérieure, une écrivain rencontre Sœur Joséphine dans le but d’écrire l’histoire de sa vie. Le livre sera publié sous le titre Histoire merveilleuse.
Suite à une mauvaise chute, elle reste handicapée pour le reste de sa vie et passe beaucoup de temps à prier, spécialement le chapelet. Elle meurt le 8 février 1947 à Schio, en Italie.
Sainte patronne :
Joséphine Bakhita est déclarée patronne du Soudan en 1995 et canonisée en 2000 par le pape Jean-Paul II, elle est fêtée le 8 février, qui est aussi la Journée mondiale de prière contre la traite humaine. Joséphine Bakhita est aussi la patronne des chrétiens opprimés.
A propos de sa foi Sainte Joséphine disait :
«La Sainte Vierge m’a protégée, même quand je ne la connaissais pas. Même au fond du découragement et de la tristesse, quand j’étais esclave, je n’ai jamais désespéré, parce que je sentais en moi une force mystérieuse qui me soutenait. Je n’en suis pas morte, parce que le Bon Dieu m’avait destinée à des « choses meilleures ». Et je connus finalement ce Dieu que je sentais dans mon coeur depuis que j’étais petite, sans savoir qui c’était.»