La fête de l’Épiphanie

4 Jan

Le mot Épiphanie signifie «manifestation» ou «apparition».
C’est une fête où Dieu se manifeste à l’humanité entière. En effet, les mages ne sont pas juifs. Ils ne connaissent rien au Dieu unique dont parle la Bible. Dieu se manifeste à eux par une étoile afin de les guider jusqu’à Bethléem. Il montre donc un signe de son existence. C’est déjà une façon de dire que Dieu est venu en ce monde pour tous les hommes. L’épiphanie se fête le 2ème dimanche après Noël, soit 12 jours après la naissance de Jésus. Les chrétiens fêtent la venue des Rois mages qui viennent à la crèche pour s’agenouiller devant l’enfant Jésus.

Des mages venus d’Orient
rois-magesCes mages sont des astrologues,  ils scrutent le ciel pour y lire des signes. Or la naissance du roi des juifs a été annoncée par la lumière d’une étoile. Guidés par cet astre, ils sont partis de Perse pour lui rendre hommage.
Les voici à Jérusalem au terme d’un long périple : « Où est le roi des juifs ? » demandent-ils, poussés par le désir de connaître celui qui les a mis en route.
Les mages sont des hommes venus de loin pour trouver Jésus comme si c’était un roi (de l’amour et non du pouvoir). Présentés simplement dans l’Évangile de Matthieu, leurs noms sont Gaspard, Melchior et Balthazar. Ils offrent des cadeaux.

Inquiétudes au palais du roi Hérode
La quête de ces étrangers trouble le roi Hérode : cet enfant n’est-il pas une menace pour son pouvoir ? Soucieux de rester le plus puissant, Hérode invente une stratégie : il convoque les mages, leur demande de trouver l’enfant pour qu’à son tour il aille lui rendre hommage. En vérité, la secrète ambition d’Hérode est de tuer Jésus, en qui il voit un rival.

Les mages reconnaissent le Christ
rois-mages-crecheLes mages sont conduits par l’étoile vers une maison de Bethléem. À l’intérieur, un petit enfant, Jésus, est veillé par sa mère. Éprouvant une « très grande joie »,
les mages se prosternent devant lui et lui offrent «or, encens et myrrhe » :
de l’or (représente la richesse),
de l’encens (parfum prestigieux
symbolisant la prière qui monte vers Dieu),
de la myrrhe (symbolise l’intimité profonde avec Dieu).
Ils ont reconnu le Christ, « l’étoile radieuse du matin » (Apocalypse 22, 16) qui illumine tout homme, même les étrangers comme eux.

Le roi des rois au service des humbles
Les mages ont compris aussi que le vrai pouvoir n’était pas celui d’Hérode, mais celui, désarmé, de ce roi des rois au service des humbles et de la paix. Alors, plutôt que de retourner chez Hérode, ils se retirent dans leur pays « par un autre chemin ». Car quiconque a rencontré le Christ ne peut plus emprunter les mêmes chemins.

Autour de la galette
Le premier dimanche de janvier, nous mangeons la galette des rois, comme le faisaient déjà les romains avant la naissance de Jésus. En effet, entre le mois de décembre et début février, les romains célébraient les « saturnales », une série de fêtes dédiées au Dieu Saturne. C’était l’occasion de manger des crêpes et des gâteaux, qui rappelaient le soleil par leur couleur et par leur forme. La galette que nous mangeons aujourd’hui représente donc le soleil : c’est un symbole fort, puisque nous la partageons au moment où les jours ont terminé de raccourcir, au moment où, dans la nature, la lumière gagne tout doucement sur l’obscurité. Au 4ème siècle, les chrétiens ont repris la tradition de la galette à fève et l’ont faite coïncider avec l’arrivée des mages auprès de Jésus. En agissant ainsi, ils ont voulu dire qu’avec le Christ l’attente est comblée, parce que la lumière gagne sur les ténèbres, annonçant ainsi un renouveau avec l’arrivée du printemps.

galette-rois

La galette des Rois
La tradition veut que l’Épiphanie soit l’occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une galette. La personne qui obtient cette figurine (ou fève) devient le roi de la journée. La tradition veut également que le plus jeune enfant de la famille se glisse sous la table et désigne la part de chacun.

La galette des Rois en France
santonsLa traditionnelle fève a été remplacée avec le temps par une petite figurine cachée à l’intérieur de la galette des rois. La personne ayant dans sa part la fève est couronnée roi ou reine et doit offrir la prochaine galette.
Dans le sud-ouest de la France, on ne prépare pas une galette, mais un gâteau des rois qui est une brioche en forme de couronne, que l’on nomme « còca » en occitan et qui est couverte de sucre granulé. Dans le sud-est, cette même couronne est, en plus du sucre, garnie et couverte de fruits confits. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève.

santons-jeu

La galette des Rois à l’étranger
En Espagne, au Portugal et dans les pays d’Amérique latine, le « Día de los Reyes Magos » est souvent un jour férié et c’est ce jour-là que les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu’à Noël. En Belgique et aux Pays-Bas, on mange une galette à base de pâte d’amande. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Dans le sud des États-Unis, la tradition de tirer les Rois existe sous le nom de « King cakes »

Publié par Agnès EON